Iquique est l’une des villes du nord particulièrement touchées par les trois séismes successifs cette semaine. La terre a tremblé une première fois mardi. Ce séisme de 8,2 a fait 6 victimes. Deux répliques, moins fortes, ont suivi. Une dernière secousse ressentie dans la nuit du jeudi au vendredi 4 avril a fait beaucoup de dégâts, mais on observe un retour progressif à la normale.
La situation est sous contrôle, les militaires quadrillent les rues. On les voit surtout au niveau des stations-service et des supermarchés. Jeudi, les habitants ne pouvaient pas mettre plus de 15 euros d’essence. Ce vendredi, cette restriction est supprimée, mais les files d'attente sont encore longues, au moins une demi-heure.
Des files d'attente aussi pour obtenir de la nourriture : l'armée fait entrer des groupes de 5 personnes dans les supermarchés pour éviter les pillages, le rationnement concerne surtout le pain et l'eau. Coupée depuis mardi, elle est en train de revenir progressivement, tout comme l’électricité.
Les dégâts sont importants au niveau du port : 80% des embarcations seraient détruites, et au moins plusieurs centaines de maisons seraient inhabitables. Les familles ont peur de rentrer chez elles, alors elles dorment dans des tentes, parfois sans matelas, à même le sol, dans des stades ou des écoles. Une situation critique donc dans certains quartiers d'Iquique et dans les villes avoisinantes où l’état d’urgence est toujours en vigueur.
Source: rfi