En Egypte, le conseil des doyens de l’université du Caire a décidé à l’unanimité d’autoriser la police à entrer immédiatement sur le campus et à y camper en permanence. Une décision prise hier, jeudi 3 avril, au lendemain du triple attentat à la bombe devant l’université qui a tué un général de police et blessé plusieurs hauts gradés.
La décision de l’université du Caire est sans précédent. Depuis la rentrée universitaire en octobre et la répression contre les Frères musulmans, les universités égyptiennes sont devenues un siège privilégié de la contestation des membres de la Confrérie. Une contestation qui se traduit par des manifestations contre le régime, mais aussi par des violences contre d’autres étudiants ou contre les bâtiments des différentes universités dont plusieurs ont été incendiés ou saccagés.
Provocation
L’entrée de la police sur le campus de la plus grande université égyptienne est censée prévenir ces actions. Toutefois, Mohamad Badran, le président élu de l’Union des étudiants d’Egypte estime qu’une telle décision pourrait verser de l’huile sur le feu et être perçue comme une provocation pour la majorité des étudiants qui, pour le moment, n’ont pas pris part au mouvement de contestation dominé par les Frères musulmans. Badran reconnaît toutefois qu’il est nécessaire de trouver un moyen pour éradiquer la violence du campus.
Source: rfi