En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma a répondu au Parlement concernant les accusations d'abus d'argent public pour la rénovation de sa résidence privée. Il avait jusqu'à hier, mercredi 2 avril, soit 14 jours après la remise d'un rapport par la médiatrice de la République pour expliquer quelles actions il compte entreprendre. Une réponse minimaliste, puisque le chef de l'Etat s'est contenté d'envoyer une lettre.
Selon le porte-parole du président Zuma, celui-ci est très préoccupé par les allégations de mauvaise gestion et de coûts excessifs pour les travaux effectués dans sa résidence. Aussi a-t-il décidé d'attendre le rapport d'un groupe d'enquête, mandaté par lui-même, avant de prendre toute décision et d'en informer le Parlement. Autrement dit, le président cherche à gagner du temps. Les élections générales sont dans cinq semaines.
Remboursement et sanctions
Dans son rapport, la médiatrice de la République fait état de dépenses excessives : 16 millions d'euros de travaux dans la résidence du chef de l'Etat, dont certains ne sont pas liés à sa sécurité. Elle recommande qu'il rembourse une partie des travaux personnels et qu'il prenne des sanctions contre les responsables de ces dépenses excessives.
Le président a déjà indiqué que de toute façon, il ne rembourserait pas les travaux personnels, puisqu'il ne les a pas demandés, tels que la piscine, précisant même qu'il n'était pas au courant. De son coté, le Parlement doit maintenant décider de la suite à donner au rapport de la médiatrice. Là encore, le président du Parlement, qui est membre de l'ANC, le parti présidentiel, n'a aucun intérêt à ce que la procédure aille vite et que les députés aient à débattre de ce scandale avant les élections.
Source: rfi